Une première semaine de travail.
on Michelle Brosseau Nestor (Burkina Faso), 23/Apr/2011 18:35, 34 days ago
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Je sais queça fait juste une semaine que je suis au boulot avec mon nouveau partenaire mais je sais déjà que mon expérience va être tout autre que ce que j’ai vécu l’an dernier.Le fait d’avoir une structure professionnel qui m’appui (le C.E.C.I. Guinée) et un partenaire (Confédération Nationale des Organisations Paysannes de la Guinée) vraiment dynamique qui semble impatient de travailler avec moi (je n’ai pas 1 homologue j’en ai 3) pour améliorer leur gestion - est une différence remarquable et une motivation de travail vraiment énergisante. C’est encourageant de savoir qu’il existe des organisations qui peuvent s’organiser de façon professionnelle et qui veulent combler leurs insuffisances. Il y a beaucoup de besoins et du pain sur la planche mais jepense que ça va être très enrichissant.J’arrive à la maison et je suis tellement fatiguée que j’ai à peine visité mon nouveau quartier (dodo au plus tard 9h00) alors aucune photo pour vous divertir car je n’ai rien fait de très intéressant à part le travail – une semaine de boulot/dodo.Et honnêtement je n’ai pas tellement le goût de marcher dans le quartier – les conditions de vie sont assez déplorables et les odeurs nauséabondes alors quand je suis à la maison c’est comme j’oublie ou je suis. Car Conakry est situé sur une presqu’île, espace assez restreinte pour une population de 4 millions – et pauvre, pauvre, pauvre. La mer pourrait être un atout mais les plages ne sont pas nettoyées et on y évacue aussi plein de déchets de la ville – c’est assez triste merci. Donc maintenant que je ne suis plus à l’hôtel avec la piscine et une vue quand même agréable sur l’océan, que maintenant je suis confrontée avec la réalité de tous les jours de cette misère quand je me déplace pour le travail – je n’ai pas le goût de sortir, seule, pour faire quoi? J’ai l’impression des fois qu’autant que je suis heureuse d’être ici et que j’ail’impression que je vais faire quelque chose de valable – autant je me demande ce que je fais ici dans cette misère de pauvreté dont je ne m’habitue pas.La Guinée est un pays riche en ressources naturelles (aluminium, eau pour hydro-électricité, or, diamant, côte maritime pour tourisme etc.) mais c’est pire que le Burkina Faso en délestage (un sérieux problème de courant) car il n’y a pas de barrage même si un barrage a déjà été financé etinauguré (mais ou est passé l’argent pour le barrage car il n’y a pas de barrage??) – c’est aussi le 2e pays au monde en ressources bauxites (aluminium) mais tout le monde se demande bien ou en sont les bénéfices? C’est un pays qui a beaucoup d’eau et de pluie donc aussi très bon pour les cultivateurs (riz, maraichères, fruits, café, coton, karité) mais les coûts de production sont élevés, il y a peu de transformation, les routes ne sont pas très bonnes, pas de méthode de conservation et pas beaucoup d’exportation – donc il y a plein de nourriture localement maiselle ne se rend pas nécessairement là ou ils en ont de besoin i.e. à Conakry ou les gens ont faim.La semaine prochaine je suis invitée à assister à l’assemblée générale du CNOP G à Timbi Madina dans la région du Foutah Djallon qui est environ 8 heures de route dans les montagnes de la moyenne Guinée et on me dit que c’est de toute beauté – alors c’est certain que je vais vous partager des photos.Cette semaine je vous laisse avec un coucher de soleil– car ici on a des couchers de soleil contrairement à Ougadougou ou la lumière du jour s’éteint presque d’un coup.À la prochaine