Jour J +160
on Gabriel Robichaud (Burkina Faso), 19/Jun/2010 15:06, 34 days ago
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En direct de Ouagadougou cette fois, je prends quelques minutes pour vousécrire, et souhaiter la bienvenue aux nouveaux visiteurs qui sont là grâce à l'entrevue qui à passée sur les ondes deRadio Canada Acadievendredi.Pour ceux qui seraient curieux, l'entrevue est disponible ici, si vous l'avez manquée et vous désirez l'écouter. Un gros merci à Radio-Canada, à l'équipe de l'émission La Rafale qui a bien voulu faire l'entrevue malgré les difficultés techniques. Un merci particulier à Lucie Richard, la chroniqueuse, qui a eu la gentillesse de me demander de faire cette entrevue, c'est très apprécié!Cette semaine, une semaine ordinaire, pas beaucoup de chosesà signaler. J'apprends beaucoup à propos de la vie conjugale africaine. Si jamais vous voulez bien comprendre c'est quoi une différence culturelle, accouplez-vous pendant un moment avec une personne d'un autre continent... c'est pas évident, et parfois même difficile, par contre l'amour à desraisons que la raison ne connaît pas! Alors, on continue, et on se croise les doigts.Et puisque je suis sur le sujet... et cette fois je m'adresse particulièrement aux coopérants (es) qui travaillent à Ouaga, et considérez le comme un avertissement gentil, et le dernier, la prochaine fois que j'entends parler que vous parlez de moi, mon orientation sexuelle, et de vos préoccupations faceà MA sécurité dans un forum publique, sans que je sois de la partie, vous allez m'entendre chialer. Si vousêtes si préoccupés(es) queça de ma sécurité, pourquoi ne m'en avez vous pas parlé avant? Laisser moi vous dire que ça fait TOUTE ma vie que je vie ma sexualité, je connais très bien les risques que je cours, mais puisque j'ai des doutes que les Burkinabè de mon quartier lisent mon blogue, je me sens relativement en sécurité par rapport à ça. Ça serait toute une coïncidence. Je n'apprécie pas du tout entendre parler de ce genre de chose par une tierce partie, et encore moins quand je suis à 400km de votre lieu de rencontre. Vous avez mon adresse courrielle, vous avez mon numéro de téléphone, et ça tombe bien, la première minute ne coute que 75 francs aujourd'hui sur Telmob.Si je choisis de parler de mon orientation sexuelle sur le blogue, de la situation pour les gais au Burkina, et de ma relation avec mon copain, c'est dans un but d'activisme. Une des motivations qui me poussaità venir en Afrique, c'est que depuis toujours je me sens interpellé par les injustices qui sont vécues en Afrique vis à vis des homosexuels (et lesbiennes, transexuels(les), bisexuels(les) et autres minorités sexuelles. Alors, peut-être avant de vous faire aller la margoulette à une réunionofficiel de coopérants, vous auriez intérêt à venir m'en parler, je sais très bien ce que je fais.Oui, il y a un danger.Il n'y a pas très longtemps, un couple de gais blancs on été retrouvésligotésetbattusàmortà Bobo. Raison de plus pour faire de l'activisme. Donc, oui, le risque, il existe. Je fais ce que je peux pour le minimiser, et j'en suis conscient. Mais c'est ma vie, et c'est pas vrai que je vais faire semblant d'être hétéro pour plaire aux zêlés religieux et aux gens qui, tout simplement, manquent d'éducation.J'ai dit.